John Bowman a hâte de jouer!

L’ailier défensif John Bowman des Alouettes ronge son frein depuis le début de la saison. Trois semaines après avoir été opéré à un genou il était de retour à l’entraînement et espérait obtenir le feu vert pour affronter les Stampeders de Calgary. Les médecins ont salué son courage et sa détermination mais l’ont forcé à faire preuve d’un peu de patience. Il disputera samedi son premier match de la saison alors que les Alouettes affronteront les Tiger Cats à Hamilton.

« Quand tu es blessé tu te sens un peu exclus de l’équipe. J’ai raté toutes les bonnes blagues parce que je passais plus de temps avec les physiothérapeutes qu’avec mes coéquipiers. Juste de pouvoir me retrouver avec eux, de pouvoir socialiser et leur laisser savoir que je suis là pour eux, ça fait toute la différence au monde » dit le vétéran joueur étoile qui célèbre ce jeudi son 30e anniversaire de naissance. « Je n’avais pas raté un seul match depuis 2006 alors je ne savais plus ce que je devais faire, où me placer sur les lignes de côté, quand encourager mes coéquipiers. Je crois que je commençais à leur taper sur les nerfs » dit-il en riant. « Ils sont probablement heureux de me revoir sur le terrain juste pour ça! »

La vérité c’est que la défensive des Alouettes n’est pas la même sans Bowman, auteur de douze sacs du quart à chacune de ses trois dernières saisons. À ce chapitre, l’athlète de 6’3, 250 livres est probablement l’un des plus dominants dans la ligue. Ses coéquipiers en sont tous très conscients.  « Il se raconte des histoires s’il croit qu’il nous tapait sur les nerfs » rétorque avec un sourire le secondeur Shea Emry qui s’ennuyait de Bowman. « Sa blessure est survenue au moment où Ricky Santos, qui était un de mes meilleurs amis sur l’équipe, fut libéré et peu de temps avant qu’Étienne Boulay soit libéré. Tout d’un coup il me semblait que je me retrouvais un peu seul, avec moins de visages familiers sur l’équipe. Bien sûr tu te fais de nouveaux amis mais je suis content de revoir John prêt à revenir au jeu. Vous verrez que ça ne lui prendra pas beaucoup de temps pour jouer au plus haut niveau.»



Cela dit, autant les médecins ont été obligés de freiner les ardeurs de Bowman et retarder la date de son retour, autant les entraîneurs des Alouettes l’ont averti qu’il ne jouera pas pendant soixante minutes face aux Tiger Cats, samedi soir à Hamilton. « Ils vont tenter de m’intégrer progressivement, surtout dans des situations où nous devrons mettre de la pression sur le quart-arrière. Je devrais être à ma position dans toutes les situations de premier essai des Tiger Cats mais pas aussi souvent lors de situations de deuxième et une verge par exemple. Mais il est évident que plus je pourrai contribuer, plus je serai heureux. Moi je leur ai dit que je suis prêt à cent pourcent.»

Le demi-défensif Jerald Brown, un autre pilier de la défensive, est aussi fort heureux de savoir que Bowman sera à son poste à Hamilton. « Quand tu peux compter sur un ailier défensif de ce calibre là pour mettre de la pression sur le quart adverse ça ne fait que rendre ton front défensif plus redoutable, ça te donne une arme supplémentaire. »  Lui-même âgé de 31 ans, Brown voit plutôt d’un bon œil l’arrivée de Bowman dans le club des trentenaires! « Vous comprendrez que je ne peux faire de blagues sur son âge parce que je suis plus vieux que lui. Mais sérieusement, c’est encore très jeune si vous prenez soin de votre corps et vous entraînez pendant la saison morte comme il le faut. En autant que vous preniez soin de vous, tout ira bien. Un gars comme John, avec l’âge, n’est que meilleur. En vieillissant tu comprends mieux les différents aspects du jeu, tu ne peux que t’améliorer si tu n’es pas devenu complaisant avec les années. Tu deviens plus fort, plus vite et plus intelligent. »

Et comment John Bowman entend-t-il célébrer son 30e anniversaire de naissance? « Je vais être à l’entraînement avec mes coéquipiers.  Ce sera après le match face à Hamilton que je prendrai le temps de célébrer. Mon frère jumeau viendra me rendre visite et nous allons fêter ensemble nos trente ans.»

De toute façon, connaissant John Bowman, son plus beau cadeau de fête serait de connaitre un gros match samedi contre les Tiger Cats à Hamilton et de pouvoir enfin contribuer à une victoire des Alouettes en 2012.