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Étienne Boulay est plus motivé que jamais!



Le maraudeur Étienne Boulay est arrivé à Orlando, au mini-camp de trois jours des Alouettes dans une condition physique remarquable et avec du feu dans les yeux. Absent du jeu pendant la majeure partie de la saison dernière en raison d’une commotion cérébrale, Boulay s’est amené avec un enthousiasme décuplé. Il ne cache pas que le football lui a manqué et qu’il sera plus motivé que jamais à l’ouverture du prochain camp d’entraînement en juin.

« Je suis content de retrouver mes coéquipiers. Ça fait longtemps que je m’entraîne. D’être ici, ça me met un gros sourire sur le visage. Je suis juste excité de me retrouver dans l’ambiance, dans le monde du football. Tu sais, à la fin de la dernière saison, à cause de ma blessure, je me demandais si c’était la fin de ma carrière. J’étais déprimé. Je n’allais pas bien et juste d’être ici me donne une motivation de plus. Je me suis ennuyé de ces gars-là. Je n’allais pas manquer ce mini-camp pour tout l’or du monde. »

On le sent, 2011 aura été pour Boulay une année à oublier sur le plan football, une année qu’il préférera se souvenir comme étant celle de la naissance d’un premier héritier. « Ça va faire presque un an que je n’étais pas retourné sur le terrain alors c’est très spécial. La saison longue est là quand tu n’as pas joué depuis si longtemps. » Le système préconisé par le nouveau coordonnateur défensif Jeff Reinebold semble aussi lui plaire : « C’est sûr qu’avec de nouveaux entraîneurs, il y une nouvelle dynamique, on doit composer avec une nouvelle mentalité et de nouvelles stratégies. Présentement, je suis encore à assimiler tous ces changements, mais c’est positif, ça s’annonce bien. »



L’accent de ce mini-camp est résolument placé sur la défensive des Alouettes. Les vétérans de l’unité offensive ainsi que ceux de la ligne défensive sont restés chez eux. « On va justement utiliser ce camp-ci pour développer une certaine chimie avec les nouveaux venus, dont Rod Davis et Marc Restelli. Cela nous permet de prendre un peu d’avance et nous donne l’occasion d’apprendre à nous connaître. Il y a de nouveaux visages et en plus, ce n’est pas tout le monde qui reste à Montréal pendant la saison morte. Alors, c’est une belle occasion pour se regrouper, de parler football et c’est ce qu’on va faire cette semaine. »

La tertiaire des Alouettes a été lourdement éprouvée par les blessures la saison dernière et, ultimement, cette unité de cinq demi-défensifs rapiécée plus d’une fois aura probablement été l’une des causes de l’élimination des Alouettes en demi-finale de l’Est face aux Tiger Cats de Hamilton. Il y avait longtemps que l’on avait vu sur le même terrain Billy Parker, Dwight Anderson, Étienne Boulay, Jerald Brown et Seth Williams. « C’est agréable de retrouver les boys. On se connait depuis quelques années pour la plupart et c’est toujours plaisant d’être ensemble. »

Tout aussi enthousiaste soit-il, Étienne Boulay prévient qu’il est beaucoup trop tôt pour prédire ce que l'équipe pourra accomplir au cours de la prochaine saison. « C’est beaucoup trop tôt pour le dire, mais sur papier, quand je regarde la liste de joueurs que nous avons en défensive, cette équipe-là, je la prends n’importe quand! Mais encore une fois, la question sera de savoir si nous sommes capables de tisser des liens, d’avoir un esprit de corps, de développer une chimie entre les individus qui composeront l’unité défensive lorsque le camp d’entraînement sera terminé et que les dernières coupures auront été annoncées. D’ici là, l’important c’est que chacun d’entre nous continue de s’améliorer. Pour ça, il n’y a qu’une façon et c’est de travailler fort »

D’ailleurs, il sait que la compétition sera forte et qu’il ne peut rien tenir pour acquis d’autant que Marc-Olivier Brouillette et Jeff Hecht ont fait du très bon boulot en son absence l’an dernier. « C’est certain que chaque année, tu dois refaire tes preuves. C’est comme ça depuis que je joue au football scolaire. Il y en a toujours des plus jeunes qui sont affamés et qui souhaitent prendre ta place. Avec l’arrivée de nouveaux entraîneurs, c’est encore plus vrai. Tout le monde aura la chance de se faire valoir, de tenter de se démarquer. C’est la même chose pour moi. C’est aussi pour ça que je suis enthousiaste de me retrouver ici à Orlando au mois d’avril pour découvrir le nouveau système et ainsi prendre un peu d’avance. »

Cela dit, il n’a pas l’intention de perdre du sommeil face à la féroce compétition qu’il subira très certainement au prochain camp d’entraînement. « C’est sûr qu’une blessure à un joueur devient une opportunité pour un autre joueur. Je l’ai vécu des deux côtés. Mais l’important, c’est de se concentrer sur ce que tu contrôles. J'ai le contrôle de rien d’autre que les efforts que je vais déployer et le cœur que je vais mettre à l’ouvrage. »

Sa détermination jumelée à un enthousiasme de jeune recrue devraient lui permettre de redevenir le maraudeur numéro un des Alouettes. Mais Brouillette et Hecht trouveront certainement le moyen de le forcer à se dépasser plus que jamais! Une petite demi-journée de mini-camp et déjà, j’ai hâte de me retrouver à Lennoxville en juin!